DignifAI, l'IA misogyne qui rhabille les stars qui montrent leurs corps. Kristen Stewart et Miley Cyrus en ont fait les frais

L'intelligence artificielle prend-elle le contrôle de la pudeur et du corps des femmes ? Kristen Stewart et Miley Cyrus ont été les cibles d'une IA qui les "recouvre" malgré elles.

Décidément, entre les deepfakes et les faux nus... on a le droit maintenant à des rhabillages en règle !

DignifyAI vient en effet de publier sur les réseaux sociaux une image bien différente de Kristen Stewart en une du magazine Rolling Stone. Avant elle, c'est la tenue de Miley Cyrus qui avait été jugée trop "provocante". Mesdames, allez vous rhabiller semble dire la technologie! Et le féminisme dans tout ça ?

"Cachez ce sein que je ne saurais voir..." disait Molière!

Les impacts éthiques de DignifAI dans le cas de Kristen Stewart et Miley Cyrus

La question éthique soulevée par l'utilisation de DignifAI, outil d'intelligence artificielle controversé, s'illustre parfaitement dans les cas récents de Kristen Stewart et Miley Cyrus. Ces deux icones culturelles ont vu leur image altérée sans leur consentement, suscitant un débat sur la liberté individuelle et le respect du corps féminin.

L'atteinte à l'autonomie individuelle

Cet acte numérique ne se contente pas de modifier une tenue vestimentaire ; il remet en question l'autonomie des personnes concernées. En effet, ces transformations imposées par DignifAI effacent les choix personnels des célébrités quant à leur représentation médiatique et renvoient à une vision normative du corps féminin. La couverture originale de Kristen Stewart pour Rolling Stone, qui visait à défier les codes genrés, a été remplacée par une version édulcorée qui lui attribue malgré elle des symboles conservateurs tels qu'une alliance ou une manucure traditionnelle.

La promotion d'une idéologie rétrograde

L'instrumentalisation de DignifAI par certains groupes masculinistes soulève également la problématique de la diffusion d'une idéologie rétrograde sous le vernis technologique. Les modifications apportées aux images de ces femmes publiquement reconnues ne sont pas anodines : elles véhiculent un message clair prônant des valeurs ultra-conservatrices comme la pudeur ou le mariage traditionnel.

La responsabilité des créateurs d'IA

Les avancées technologiques offrent des possibilités inédites, mais elles imposent aussi aux créateurs d'IA une réflexion approfondie sur les usages potentiels de leurs inventions. L'épisode impliquant DignifAI met en lumière la nécessité d'encadrer strictement ces technologies pour prévenir tout abus susceptible de porter atteinte au droit à l'image et à l'intégrité morale des individus.

Dans ce contexte particulièrement sensible où la frontière entre réalité et manipulation numérique devient floue, il est impératif que les discussions autour des implications éthiques soient menées avec sérieux afin d'établir un cadre juridique protecteur pour tous.

Les réactions du public et des personnalités face à l'utilisation de DignifAI

La diffusion d'images modifiées par DignifAI a suscité un tollé général, mettant en lumière la fracture entre les avancées technologiques et les valeurs sociétales. La réappropriation conservatrice du corps féminin, orchestrée par cet outil, a provoqué une vague d'indignation qui n'a pas tardé à se manifester sur les réseaux sociaux et dans les médias.

L'indignation palpable sur les réseaux sociaux

Les plateformes numériques ont été le théâtre d'une mobilisation sans précédent où internautes et célébrités ont exprimé leur mécontentement. Des hashtags comme #RespectOurBodies (Respectez nos corps) et #DigitalConsent (Consentement numérique) sont rapidement devenus viraux, soulignant le refus collectif de voir l'autonomie corporelle bafouée par une intelligence artificielle.

Des prises de position tranchées chez les célébrités

Certaines personnalités publiques ont pris la parole pour dénoncer cet usage abusif de la technologie. Une championne de ski, visiblement outrée, n'a pas hésité à qualifier ces actes d'"invasion scandaleuse et méprisable", tandis que son porte-parole annonçait des mesures juridiques imminentes pour défendre ses droits.

L'écho dans la sphère médiatique

Le sujet a également trouvé écho auprès des journalistes et commentateurs qui ont relayé l'affaire, contribuant ainsi à sensibiliser un public plus large aux dangers potentiels liés à l'utilisation détournée des I.A. Des articles approfondis ont exploré la dimension misogyne sous-jacente à cette campagne numérique, mettant en exergue son caractère profondément anachronique.

Ce débat dépasse largement le cadre individuel pour toucher à l'universalité du respect du choix personnel quant à la représentation de soi. Les réactions observées montrent que si la technologie peut être source d'innovation, elle ne doit jamais s'affranchir des principes fondamentaux du respect humain.

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Nathalie Bottollier

Journaliste diplômée de l'ESJ Paris, Nathalie Bottollier commence sa carrière de journaliste à 15 ans, au Dauphiné Libéré. Pendant ses études, elle intègre l'agence de presse photo Sygma, où elle assiste à la digitalisation du métier de la photographie. Elle se spécialise alors dès le début des années 2000 dans le web et le marketing digital, se passionnant pour le SEO.
En parallèle d'une carrière bien remplie dans la communication et l'entreprenariat, elle continue de rédiger en tant que journaliste pigiste des milliers de contenus pour la presse et internet.
Geek, fan de gaming, elle a toujours été émerveillée par les nouvelles technologies. Elle a ainsi enseigné l'entreprenariat et l'innovation dans les écoles en Suisse. En 2023, elle obtient une formation certifiante dans le domaine de l'IA et co-fonde Valkyrie AI, le magazine qui vous transporte au cœur de l'intelligence artificielle.

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