La streameuse Amouranth lance son avatar en AI pour draguer les internautes à sa place

L'ère de l'intimité numérique franchit un nouveau palier : Amouranth AI promet désormais de tisser des liens avec ses admirateurs. Découvrez le cœur de cette technologie qui esquisse demain.

Présentation d'Amouranth : lancement d'un avatar en IA

Le 2 février, Amouranth, l'influente créatrice de contenus, a révélé une avancée remarquable à l'intention de ses 3,7 millions d'abonnés. En présentant Amouranth AI sur Fansly, un avatar numérique conçu à partir de sa personnalité, elle a créé un jalon dans l'interaction fan-célébrité. Cette innovation propose un chatbot doté d'une autonomie notable, apte à conserver et à interagir avec les informations divulguées par les utilisateurs, tout en préservant la confidentialité de ces échanges.

Les visuels associés au bot sont perceptiblement l'œuvre de plateformes IA telles que Midjourney ou DALL-E, ne présentant aucune image directe de la vraie Amouranth. Cette avancée s'inscrit dans une ère où l'intimité numérique prend une dimension sans précédent dans le vaste univers des réseaux sociaux.

Modalités des abonnements et évolution des « relations » avec Amouranth IA

La structure des interactions avec Amouranth AI est stratifiée à travers différents niveaux d'abonnement mensuel, dessinant une gamme de « relations » évolutives. À partir de 5,99 dollars par mois, l'utilisateur devient un ami. En progressant, 9,99 dollars métamorphosent cette amitié en aventure, l'intimité s'accroît à 99,99 dollars pour atteindre le statut de sex friend, culminant à 199,99 dollars pour s'arroger le titre de petit copain. Cette mécanique tarifaire traduit une approche commercialisée de la relation, où chaque palier propose une illusion accrue d'intimité avec le bot.

L'offre la plus onéreuse ne garantit toutefois pas d'exclusivité : d'autres abonnés peuvent simultanément tisser leur propre lien avec l'IA, laissant entrevoir une nouvelle dynamique dans le paysage relationnel numérique.

Implications techniques et éthiques de l'IA d'Amouranth simulant une personnalité réelle

Sur le plan technique, l'initiative Amouranth AI s'appuie sur les services de MySentient.AI, qui fournit une infrastructure pour des interactions sophistiquées avec les bots. Le processus derrière les dialogues écrits pourrait s'inspirer de technologies existantes, telles que ChatGPT, complétée par un ensemble de données spécifiques afin d'affiner la réponse, approchant ainsi une communication humaine crédible.

Cette IA ne se contente pas de dialoguer ; elle offre la capacité d'analyser et de s'immerger dans des médias variés, donnant vie aux images, sons et vidéos, et même à des scénarios de jeux de rôle fournis par les utilisateurs. Cette capacité à « vivre » les contenus partagés ajoute une profondeur supplémentaire à la complexité de son existence numérique.

Considérations sur le phénomène parasocial et l'impact potentiel sur les utilisateurs du net

L'utilisation d'une intelligence artificielle répliquant une personne réelle, ici Amouranth, introduit ou amplifie la notion de rapport parasocial. Les liens que les fans établissent avec des célébrités peuvent prendre une tournure plus intense lorsque ces dernières sont virtuellement présentes et réactives à la demande. Cela ouvre un débat sur l'influence de tels systèmes sur la perception des relations interpersonnelles chez les utilisateurs.

En janvier 2024, la mise en ligne d'Amouranth AI représente non seulement une prouesse technique mais aussi un virage culturel, façonnant peut-être l'avenir des interactions sociales en ligne. Il est essentiel de s'interroger sur les répercussions, tant la facilité d'accès à une compagnie toujours disponible peut reconfigurer les attentes et l'expérience humaine dans un paysage numérique en perpétuelle évolution.

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Nathalie Bottollier

Journaliste diplômée de l'ESJ Paris, Nathalie Bottollier commence sa carrière de journaliste à 15 ans, au Dauphiné Libéré. Pendant ses études, elle intègre l'agence de presse photo Sygma, où elle assiste à la digitalisation du métier de la photographie. Elle se spécialise alors dès le début des années 2000 dans le web et le marketing digital, se passionnant pour le SEO.
En parallèle d'une carrière bien remplie dans la communication et l'entreprenariat, elle continue de rédiger en tant que journaliste pigiste des milliers de contenus pour la presse et internet.
Geek, fan de gaming, elle a toujours été émerveillée par les nouvelles technologies. Elle a ainsi enseigné l'entreprenariat et l'innovation dans les écoles en Suisse. En 2023, elle obtient une formation certifiante dans le domaine de l'IA et co-fonde Valkyrie AI, le magazine qui vous transporte au cœur de l'intelligence artificielle.

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